Denis Rolland, Amérique latine et relations internationales

Bibliographie, Histoire, Amérique latine, Relations culturelles internationales, Actualité. Historia de América latina y de las relaciones internacionales. Historia da America latina e das relaçoes internacionais. Latin American History, International Relations History.

L'Espagne et la Guerre du Golfe, d'Aznar à Zapatero,

Démocratie, violence et émotion

Paris, L'Harmattan/Sciences Po Strasbourg, 2005.

Ouvrage élaboré dans le cadre d'un cours de l'IEP de Strasbourg

En 2003, José María Aznar prit avec Tony Blair une position de meneur européen de la coalition favorable à l’intervention militaire en Irak emmenée par les Etats-Unis de George W. Bush. Certains médias européens taxèrent alors le pouvoir libéral-conservateur de Madrid d’attitude anti-européenne : l’explication était-elle trop facile ?

Pour une puissance moyenne en Europe, comment obtenir un peu de visibilité et d’espace de négociation sans se distinguer sur certains thèmes ? La plupart des dirigeants espagnols, avant même la fin du franquisme, n’ont-ils pas fait ce double choix, des Etats-Unis et de l’Europe, qu’il n’est donc pas surprenant de voir réinstrumentalisé, certes dans un sens où Washington est la priorité, par un gouvernement d’héritage nationaliste ? Peu avant les attentats de Madrid en mars 2004, José María Aznar, assumant sa position très atlantiste, affirmait clairement : « Je n’ai aucune envie de jouer les seconds rôles en Europe ».

Après les Etats-Unis en 2001 et avant la Grande-Bretagne en 2005, l’Espagne a été la cible d’une attaque terroriste « étrangères » à grande échelle. Mais le cas de l’Espagne est singulier : la violence et l’émotion eurent des conséquences politiques et sociales bien spécifiques. La violence fut d’abord celle faite par le pouvoir à une opinion majoritairement opposée à l’intervention ; puis celle des attaques terroristes contre une démocratie ; mais elle fut aussi celle du mensonge d’Etat et de la tentative avortée d’instrumentalisation politique. Et l’émotion fut de même triple : celle qui mit en mouvement certains mécanismes de sauvegarde démocratique, mobilisant l’opinion contre la raison d’Etat ; puis celle contre la violence terroriste ; enfin celle soulevée contre le mensonge d’Etat et qui sanctionna le pouvoir par le vote. 

Ce livre fournit une série d’analyses et un important recueil de documents sur l’Espagne du gouvernement de José María Aznar, sur sa participation en 2003-2004 à la guerre du Golfe contre l’Irak de Saddam Hussein et sur ses conséquences. Un ouvrage essentiel pour comprendre la force et les ambiguïtés de l’Espagne du début du XXIe siècle. 

Etude coordonnée par

Denis Rolland (Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg-URS, Institut Universitaire de France, Centre d’histoire de Sciences Po) 

avec deux groupes d’étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg.

Lire la préface (Denis Rolland), l'introduction (Lorenzo Delgado Escalonilla CSIC-Madrid) et la liste des contributeurs

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Dernière modification le 05/09/2009

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